Loisir sport Outaouais a offert à tous les candidats à la mairie de Gatineau l’opportunité de s’exprimer sur quatre (4) enjeux en lien avec le loisir et le sport : les camps de jour, les infrastructures, l’intégrité dans le sport et le plein air urbain. Tous les candidats participants ont répondus aux mêmes questions. Vous trouverez ci-dessous les réponses de Mme Maude Marquis-Bissonnette.
CAMPS DE JOUR
Le service de camp de jour est utilisé par de nombreuses familles gatinoises. Pour plusieurs d’entre elles, ce service s’avère essentiel pendant la saison estivale afin de permettre aux parents d’occuper leur emploi. Quelles sont vos propositions pour maintenir le service de camp de jour à Gatineau accessible et de qualité ?
« La Ville n’a pas toujours tous les leviers qu’elle voudrait pour aider les gens qui en ont besoin. Mais les camps de jour, c’est un très bon exemple de services de base qui font une différence concrète dans le quotidien des familles. On ne parle pas seulement d’une colonne de chiffres dans le budget. Maintenir l’accessibilité et la qualité, c’est fondamental pour Maude.
Les moyens qu’on prend pour y arriver, c’est une question de choix. Chaque année, lors de la préparation du budget, Action Gatineau propose des mesures de diversification des revenus pour ne pas devoir couper dans les services ou augmenter les tarifs. Maude veut continuer dans cette voie pour donner la marge de manœuvre dont la Ville a besoin pour offrir des meilleurs services sans augmenter la taxe foncière. »
SÉCURITÉ ET INTÉGRITÉ DANS LES SPORTS ET LES LOISIRS
Nous sommes tous et toutes touchées par les histoires entendues dans les médias quant aux situations d’abus et de violences dans le milieu sportif. Plusieurs parents sont inquiets face aux situations vécues par nos jeunes dans leurs activités de loisir et de sport. Quel rôle, selon vous, la Ville de Gatineau doit-elle jouer dans la valorisation d’un environnement sportif et de loisir sain et sécuritaire pour tous ?
« Qu’on pratique le sport de façon compétitive ou récréative, tout le monde a droit à un environnement sain et respectueux. Ce n’est pas un privilège. La Ville joue un grand rôle d’encadrement. Elle soutient les organismes en mettant à leur disposition des ressources (par exemple des infrastructures), ça lui donne un levier pour instaurer des balises claires qui partent du principe que tout athlète a droit à un environnement sécuritaire pour la pratique de son sport. Concrètement, la Ville doit aider les organismes à débanaliser la violence vécue en contexte sportif (à l’aide de formations ou de campagnes de sensibilisation) et s’assurer que les athlètes ont accès à un système efficace de traitement des plaintes.«
INFRASTRUCTURES
Le développement et l’entretien des infrastructures sont toujours des enjeux d’actualité en loisir, en sport et en culture. Que l’on parle d’arénas, de bibliothèques ou de centres communautaires, ce sont des lieux importants qui sont utilisés par toute la population. Quels sont pour vous les projets d’infrastructures prioritaires en matière de loisir, de sport et de culture à Gatineau ?
« Les infrastructures de loisir, sport et culture sont essentielles à la qualité de vie. Si on veut que les gens soient fiers de leur ville, ils doivent avoir un accès équitable à des terrains de sport, des centres communautaires, des bibliothèques, etc. C’est un engagement clair du programme d’Action Gatineau pour le mandat en cours.
Le Complexe sportif de l’Ouest et la bibliothèque Guy-Sanche sont déjà très avancés. Le conseil doit s’assurer de maintenir le cap, parce que ce sont des projets-clés. On peut citer aussi le dôme de soccer qui est attendu depuis longtemps. Le plus rapidement possible, il faudra répondre aux grands besoins de nouvelles glaces à Buckingham et Masson-Angers, d’une piscine intérieure à Hull. Il y a aussi l’aménagement du Parc des Cèdres à Aylmer qui est très attendu.
La liste exhaustive des besoins est très longue et c’est primordial que le conseil l’analyse dans son ensemble, au lieu d’autoriser des projets à la pièce. C’est essentiel d’être équitable entre les secteurs et de prioriser en fonction des besoins déterminés par le milieu. Le Plan directeur des infrastructures récréatives, sportives et communautaires sera donc un bon guide.
On ne peut pas parler d’infrastructures sans parler de diversification des revenus. Si on ne se donne pas les ressources financières nécessaires, on ne sera jamais capable de concrétiser nos ambitions et il y a moyen d’en faire plus avec les outils actuels. Depuis le début du mandat, c’est près de 50M$ que Gatineau a laissés sur la table en redevances de développement. On aurait pu faire 10 dômes avec cet argent. En termes de financement, c’est important de retourner toutes les pierres, comme les opportunités de partenariats public-privé ou les subventions de Québec.
Gatineau pourrait aussi faire preuve de plus de créativité par rapport à l’utilisation des espaces. Maude veut trouver une formule pour aménager les bassins de rétention pour en faire des espaces verts accessibles et sécuritaires. Il y a certainement d’autres façons de maximiser nos investissements. »
PLEIN AIR URBAIN
Nous sommes choyés, à Gatineau, d’avoir accès à de nombreux espaces verts dans lesquels nous pouvons pratiquer le plein air urbain, été comme hiver. Qu’aimeriez-vous faire de plus pour permettre à Gatineau de continuer de se démarquer en termes de plein air urbain et d’accessibilité aux espaces verts ?
« Il faut renforcer les partenariats avec la CCN, qui possède beaucoup de pistes cyclables et infrastructures de plein air urbain à Gatineau. Beaucoup de pistes cyclables et sentiers traversent nos milieux de vie mais sont sous-utilisées en hiver, notamment à cause d’enjeux techniques. On peut donner l’exemple du projet de damage du sentier des voyageurs, porté par les associations de quartier. Ça permettrait d’améliorer l’offre en plein coeur de Gatineau. La volonté et le potentiel sont là, le défi pour la Ville est de trouver un moyen d’adapter ses façons de faire. En collaborant mieux avec les partenaires, combien de nouveaux sentiers de ski de fond, de raquette ou de fatbike pourrait-on rendre accessibles? Ce serait bon pour le plein air urbain et pour la mobilité durable.«